Des cadres de l’Éducation nationale entrent en résistance

Des cadres de l’Éducation nationale qui annoncent qu’ils n’appliqueront pas les directives ministérielles, c’est rare. Et pourtant. 41 inspecteurs, inspectrices, chef·fes d’établissement, inspecteurs et inspectrices général·es ont prévenu : si l’extrême droite prend le pouvoir, ils entreront en désobéissance. Ils et elles ont lancé une pétition, ils et elles étaient un peu moins de 300 dimanche soir.

« Fonctionnaires d’État, en conscience et en responsabilité nous n’obéirons pas

Nous sommes des femmes et des hommes à la tête d’établissements scolaires, dans les écoles, les collèges ou les lycées de France.

Nous sommes Inspecteurs ou Inspectrices de l’Éducation nationale.

Nous sommes des cadres de l’Éducation nationale, chargé.es de faire appliquer les orientations gouvernementales.

Nous le faisons depuis des années, parfois des dizaines d’années.

Nous le faisons avec loyauté, sérieux, impartialité et rigueur.

Nous le faisons sous des gouvernements de droite, de gauche, du centre.

Nous le faisons sous l’autorité de ministres de droite, de gauche, du centre.

Nous le faisons en fonctionnaire, en serviteur de l’État.

Le 8 juillet prochain, l’extrême droite peut être au pouvoir.

Demain, peut-être, notre prochain ministre issu de ses rangs exigera des cadres que nous sommes d’appliquer des directives, de mettre en œuvre des politiques ou d’organiser un enseignement en opposition avec les valeurs républicaines qui fondent nos métiers et justifient nos engagements.

Nous ne l’accepterons pas. En conscience et en responsabilité, nous n’obéirons pas.

Parce que nous servons l’État, nous déclarons dès aujourd’hui qu’aucun d’entre nous n’appliquera de mesures qui contreviendraient aux valeurs de la République. Nous ne serons pas les exécuteurs d’une politique contraire aux principes qui fondent notre attachement au service public d’éducation.

Nous le disons maintenant avant qu’il ne soit trop tard, avant que notre École ne soit dévoyée, instrumentalisée et serve un projet politique funeste ».

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